Mon travail de Volontaire a ANAI - Costa Rica
Après 5 mois de volontariat au sein de l'association ANAI, il est apparu que je n'ai pas effectué le travail que j aurais du faire, mais un autre tout aussi important.
Venu pour travailler une année dans une ferme de semences organique, en pleine forêt tropicale humide, j'aurais du être responsable des volontaires sur place. Mais au final j'ai réalisé une cartographie des plantations de la ferme en question.
Mon travail a donc consisté à nettoyer les plantations d'arbres fruitiers disséminées dans la propriété de plus de hectares. Puis à l'aide d'un GPS, d'en tracer les contours. L'inventaire de l'ensembles des arbres fruitiers classés par espèces. Puis le travail informatique de création de la carte digitale et papier.
Bien entendu, ce n'est pas un travail personnel, tout les autres volontaires participent à l 'ensemble des travaux de la ferme (Ronald, Guillaume, Anaik, Audrey, Brian, Eric, Mike, Sayouly et bien d'autre...).
Deux locaux nous aident dans notre travail : Arcelio, un indigène qui a une connaissance très étendues des animaux et des plantes car il a vécu toute sa vie dans la forêt. Fernanda, qui habite a une heure de marche est la maman des volontaires, elle est aussi la responsable sur place, pour les travaux d'entretien de la ferme. Mais se ne sont pas des Managers, les bénévoles sont autonomes en ce qui concerne leur projet personnel.
La ferme se trouve a une vingtaine de minutes à pied (et généralement dans la boue) de la première maison, de lá, le premier village est a 1 heure de marche. Il n'y a pas d'électricité, et l'eau provient du ciel, on cuisine au gaz et au bois. L'habitation est trs simple et rustique mais agréable et fonctionnelle, et surtout, entièrement fermée par des moustiquaires. Cet isolement et cette simplicité de vie est une expérience extrêmement enrichissante, et demande aux volontaires de supporter l'isolement et d´être relativement autonome.
Pour faire les courses (environ une fois par semaine) nous marchons ou prenons un taxi jusqu'á Sixaola (7Km). Ce petit village frontalier avec le Panamá est l'un des plus pauvre du Costa Rica, néanmoins on y trouve deux supérettes et un marchand de légume. C'est aussi l'occasion de boire quelque chose de frais. D'accord, j'avoue, une bonne bière! Le retour avec les kilos de riz, d'huile de légume dans la boue est assez comique! N'oublions pas la bouteille de gaz !!
Le travail s'effectue en general le matin après un bon petit déjeuner au son des cris de Singes Hurleur. Entre 7 et 8 heure nous chaussons nos bottes, les nouveaux se badigeonnent d'antimoustique, on prend nos machette et on part gaiement. Il faut sans arrêt couper la végétation qui pousse a une vitesse impressionnante ici. Une fois les parcelles nettoyées, je commence á inventorier les espèces d'arbres fruitiers avec Arcelio et Audrey. Le Gps est difficile a utiliser a cause de la couverture végétale des arbres qui gène la transmission des sattelites.
La collecte des graines est aussi un des objectifs principaux de la ferme. Je n'ai pas eu l'occasion de le pratiquer. Les graines sont récoltées, triée, préparées, mise en sachets et étiquetées. Elles sont alors envoyées gratuitement au Panama pour des agriculteurs biologiques qui ont du mal à trouver des semences biologiques.
Hors des horraires de travail, il ne reste plus qu'à faire marcher votre imagination pour vous occuper, les activités ne manquent pas. D'abord une promenade dans la forêt s'impose, elle est peuplée d'arbres étranges, gigantesques, avec des épines, des fougères arborescentes, des lianes, des oiseaux colorés, des singes, parfois un caïman. Des papillons magnifiques comme le Morfo, entièrement bleu métallisé, qui parait flotter dans l'air plus que voler. Des serpents aussi bien sur, à ma grande joie ! Pour ceux qui en on peur, ne vous inquiétez pas, en 12 ans de volontariat, il n'y a eu aucune morsure. Bien entendu, il faut prendre ses précautions, Toujours mettre des bottes pour aller en forêt, ne pas aller aux toilette pieds nus, toujours regarder ou l'on met ses pieds...et ses mains. Vous pouvez aussi grimper en haut d'un arbre gigantesque pour vous en mettre plein les yeux ! Aller vous baigner a la plage de Gandoca, immense, a perte de vue, en sable noir et vous délecter de la chaire d'une noix de coco. Faire du travail manuel, construire un banc, faire des bracelets, lire, écrire, ou tout simplement végéter dans un hamac, c'est si bon. Ah j'oubliais, le plus important, inventer des recettes de cuisines de folie basées sur le mélange des nationalités, goûts, cultures et beaucoup d'instinct...
Conclusion : Une expérience inoubliable ! Le volontariat est une bonne manière de participer de facon active à la protection de l'environnement. Cela permet de mettre en pratique ses envies et ainsi de les confronter à la réalité. On est d'ailleur toujours surpris le décalage entre ce que l'on imagine faire et ce que l'on fait véritablement (j'ai eu la même expérience avec d'autres projet). Cela fait partie du jeu, il faut savoir s'adapter, voir changer de projet si cela ne correspond finalement pas à vos attentes.
Et bien entendu, on rencontre des personnes du monde entier, cela permet d'améliorer ou d'apprendre des langues étrangères. Enfin voyager a moindre frais permet d'ouvrir son esprit a beaucoup de chose qu'il est difficile de connaître en restant sédentaire (découvrir des cultures différentes, voir le monde et son propre pays sous un oeil différent, apprendre la tolérance, connaître l'éloignement de ses amis et de sa famille...).
Un point noir, les volontaires sont rarement logés nourris, alors qu'ils fournissent un travail important !